Tuesday, January 12, 2021

LLANO


"Dans mon rêve alors que  je survole une boue barattée,

Je reconnais La Finca de San Martin,

Sur les plis d’Avila où il a été dit que Paez,

entre ses batailles, rencontrait sa maîtresse.

Le gardien de la Finca m’avait dit 

Qu’à l'époque coloniale la Comtesse était exilée

dans ses quartiers avec ses esclaves.

Dans mon innocence je babillais de mes rencontres

Et, vous avez feint l'indifférence jusqu'à 

ce que je vous dis qu'il devient mon amoureux.

Puis sans un regard, vous me croisez dans la rue.

Je me retourne pour regarder votre retraite, et comme 

la femme de Lot, je me transforme en une colonne de sel…

Le temps s’est arrêté, le sang n’a pas coulé

Et dans cet acte,  vous avez repris tout ce que vous aviez apporté de Llano.

L’azur sans fin de son ciel, le vacarme des cigales au crépuscule,

La vipère tendre dans  votre main, le cri de nuit du jabali 

Le long sommeil de l’anaconda dans l’herbe, l’émeraude du colibris

lLanero chasse le jaguar et la tige du jaguar de lui.

Comme je  redescend dans cette boue rouge,

 Je me suis souvenue  de tout sauf de votre nom."


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